1. |
1977
03:49
|
|||
J’ai écrit ton nom + le mien
dans le croche des Capucins.
En couleurs, pas loin de la grève.
Tsé, je suis jaloux de ton rouge à lèvres.
Quand tu passes m’embrasser
devant tous les gars de la shop,
juste le goût d’aller m’en vanter.
Heureux comme un chien dans une boîte de pick-up.*
Enlève-moi comme au cinéma !
Tu dis qu’on pourrait faire,
qu’on pourrait faire mieux.
Tu dis qu’on pourrait faire,
qu’on pourrait faire mieux.
Ils vont lancer dans le ciel,
ils en ont parlé aux nouvelles,
un voyageur qui ira jusqu’au bout.
Une carte postale qui parle de nous.
Moi, je sais, c’est évident, je sais
tout ce que j’aurais mis dedans.
Demande-moi, demande-moi.
Deux, trois, quatre jours de fête,
une couple de congés de tempête.
Demande-moi.
Des ch’min d’rang, des feux d’joie,
du bons temps, des passes-droits,
ton sourire pis des bonnes tounes.
Du gâteau pis des ballounes.
Non, rien de tout ce que t’haïs
juste plus de poésie.
Demande-moi.
Du vouloir, de la beauté,
des histoires et les clés de mon char.
Et à la place de l’hymne national,
je te mettrai ta photo de reine de carnaval.
Est-ce que tu voudrais me marier ?
Tu dis qu’on pourrait faire,
qu’on pourrait faire mieux
Tu dis qu’on pourrait faire,
qu’on pourrait faire mieux
*Cette phrase fut dite par Dédé Fortin en voyage lors d’un moment heureux de sa vie. Avec l’aimable autorisation des sœurs de Dédé.
|
||||
2. |
Vous êtes ici
04:23
|
|||
Je suis le petit roi,
je dis n’importe quoi.
Ma pelouse est parfaite.
J’ai fait cent fois le tour,
j’ai magasiné pour.
J’ai l’âge du bronze,
l’âge du bronzage.
Pas toujours eu la tête au-dessus du cou
depuis l’invention de la roue.
Et j’avance à crédit,
à grands tours de magie.
Tout ça finira bien par disparaître.
Abracadabra !
Et maintenant,
aujourd’hui,
vous êtes ici.
Rien de plus, rien de moins.
Quand on regarde assez loin,
tous les géants sont petits.
tous les géants sont petits.
Je veux polir mon image,
je veux faire étalage,
je veux m’acheter un drone
et filmer mon voyage
sur le chemin de briques jaune.
Et pourtant, chaque nuit,
je pleure et je me dis :
À qui ce cœur qui traîne dans la rue,
Parmi les milliers d’invendus ?
Et maintenant,
aujourd’hui,
vous êtes ici,
vous êtes ici.
|
||||
3. |
Golden Record
04:18
|
|||
Je suis un gars plutôt normal,
classé général.
Au fond de moi,
c’est élégant, c’est épatant
Oh yeah…
comme un ouragan
qui porterait mon nom.
J’ai dans le cœur, tiens, une bombe
à retardement.
C’est élégant, c’est épatant.
Oh yeah…
Je me sens d’ailleurs
all in à la grandeur.
C’est une vie nouvelle.
C’est écrit dans le ciel.
C’est une conquête,
une montagne qu’on gravit.
Marcher sur la tête,
sur les mains et sur la garantie.
Hou-hou…
Fait longtemps que je survis !
Envie de me dire : bienvenue
c’est le temps des vendanges !
Moi qui suis
plus que dû pour plus que ça.
Oh yeah…
Je me sens d’ailleurs
all in à la grandeur.
C’est une vie nouvelle.
C’est écrit dans le ciel.
Graver mon nom sur le Golden Record.
Graver mon nom sur le Golden Record.
Graver mon nom sur le Golden Record
|
||||
4. |
||||
J’ai lâché ta main
un doigt à la fois,
comme on libère des otages,
comme on se coupe au montage.
J’ai lâché ta main,
j’ai divisé par deux.
Comme quand on a peur d’avoir mal.
C’est la nature de l’animal.
Je nous veux désarmés jusqu’aux dents,
la guerre de toi n’aura pas lieu.
Je n’irai pas t’inventer des enfants,
la guerre de toi n’aura pas lieu.
J’ai changé la fin,
j’ai fait ça de mon mieux.
Comme un acteur de soutien,
comme on saute en fermant les yeux.
Et j’ai lâché ta main
mais j’ai gardé son fantôme.
Comme on limite les dommages,
comme on prévoit les orages.
Je nous veux désarmés jusqu’aux dents,
la guerre de toi n’aura pas lieu.
Je n’irai pas t’inventer des enfants,
la guerre de toi n’aura pas lieu.
|
||||
5. |
||||
Comment savoir si cœur qui bat
ne bat que par habitude ?
Loin de toutes magnitudes,
loin des fanfares et des space operas,
rangé dans le papier de soie.
Loin de tout,
mais qui rêve de panorama.
J’aurai mis du temps à comprendre
que rien ne tourne autour de soi.
Que des légions de petits rois
lancés dans les airs comme bouteilles à la mer.
De la révolution des sphères
jusqu’à nous,
c’est un peu chemin de croix.
Et tous ces arbres qui vacillent
comme des filles fatiguées.
Sommes-nous ces petits points qui brillent
toujours emportés par les vents dominants,
toujours en train de chercher
sa famille
comme des enfants.
Fini le temps de l’inassouvi,
il faut envahir le jour
et braconner la nuit.
Croise les doigts, fais le vœux,
et que nos mains sentent le feu
tellement on joue avec.
Rien ne se perd, rien n’est révolu.
Y’a de la place pour deux
dans mon cœur de baleine bleue.
Il y a la peur de l’inconnu,
de se retrouver flambant nous.
Dans ce cœur de baleine bleue,
tellement d’amour à donner.
Un genre de vente de feu
comme un dimanche dans un sous-sol d’église.
J’attends qu’on le dévalise.
Prenez-tout !
Prenez ma chemise mais prenez-moi par le cou.
|
||||
6. |
Je t'aime quand je mens
03:32
|
|||
Répète-moi une autre fois
ce que tu vois
quand tu regardes les nuages.
Rappelle-moi que c’est un éléphant,
un continent,
un nouveau paysage.
Si tu lances un sou dans la fontaine,
fais un vœux qui en vaudra la peine.
Même, même si,
je te mens quand je t’aime.
Même, même si,
je t’aime quand je mens.
J’ai fabriqué de mes mains
des portes secrètes
et des tunnels sous la Manche.
Pour éloigner les lendemains
qui ne seraient pas
pareils à ce que tu penses.
Dis papa, c’est quoi la couleur peau ?
Est-ce un vrai lapin dans le chapeau ?
Il n’y a rien que l’amour.
Allez, répète après moi !
Il n’y a rien que l’amour.
Dis-le moi plus fort que ça.
Il n’y a rien que l’amour.
Même, même si,
je te mens quand je t’aime.
Même, même si,
je t’aime quand je mens.
|
||||
7. |
La grande évasion
02:35
|
|||
Si je t’emmenais loin, loin de ta vie,
si j’avalais la clé, si
j’inventais l’alibi ?
Moi, j’ai souvent l’impression de jouer dans un film
que j’ai déjà loué.
Imagine.
Y’a une ampoule brûlée au-dessus de ma tête.
Envie de manquer de freins juste avant le ravin.
Nos cœurs hissés haut, on pourra niveler par le beau.
Moi, j’ai envie de la carte et du trésor,
envie de chauffer le dehors,
de shooter la Palme d’or.
J’ai dessiné le plan, la grande évasion.
Oh-oh-oh-oh !
C’est une révélation.
Y’a une ampoule brûlée au-dessus de ma tête.
Envie de manquer de freins juste avant le ravin.
Nos cœurs hissés haut, on pourra niveler par le beau.
Moi,
je t’aime et j’aime aussi ce plan.
C’est du génie !
C’est fort !
C’est fort !
C’est fort !
|
||||
8. |
À qui l'aura
04:21
|
|||
Tu crois à ça, l’amour à distance ?
À vol de quel oiseau déjà ?
J’ai pas envie de prendre les absences,
moi qui ne migre pas.
Je suis pas trop aller-retour, pas souvenir d’avoir voté pour.
C’est fragile comme un pied sur le lac
au début du printemps.
Paraît que l’on a seulement qu’une vie chaque
et mon piano perd ses dents.
J’entends parfois tes je t’aime au fond d’la radio AM.
Mais dis-moi, dis-moi si tu restes.
Choisis la nuit où tu t’en iras.
C’est pas loin d’une chanson de gestes,
voici l’amour et c’est à qui l’aura.
Ça m’arrive encore de passer mon p’tit change
dans la machine à toutous.
Pour une poupée qui te ressemble,
je la boutonne en jaloux.
Moi, je connais un génie qui trouve ça long, tout seul dans sa lampe.
Mais dis-moi, dis-moi si tu restes.
Choisis la nuit où tu t’en iras.
C’est pas loin d’une chanson de gestes,
voici l’amour et c’est à qui l’aura.
|
||||
9. |
Ok maman
04:37
|
|||
Ta maison vidée de tous tes enfants.
C’est pas comme les oiseaux qui reviennent,
tu le sais ? Ok, maman.
Lentement, mais sûrement aussi, on aura fissuré l’atome.
Ne parle pas trop souvent aux fantômes,
tu le jures ? Ok maman.
Toi, Jeanne d’Arc, Jeanne Mance,
en mon cœur.
Et moi, qui ne comprenais rien, rien de rien,
quand tu me disais :
Meurs après moi, je t’en prie.
Ok, maman.
La mousson dans la cuisine tellement tu pleures.
Souvenirs aux couleurs de tes anciennes robes d’été.
Dis, maman, cherches-tu quelqu’un qui aurait encore besoin de toi ?
C’est un monde qui se perd si tu ne te sers plus de tes doigts.
Toi, Jeanne d’Arc, Jeanne Mance,
en mon cœur.
Toi, militante, résistante ordinaire.
Et moi, qui ne comprenais rien, rien de rien,
quand tu me disais :
Meurs après moi, je t’en prie.
Ok, maman.
|
||||
10. |
Origami
02:42
|
|||
As-tu donné ton cœur à tous les Tom Cruise
Ou es-tu restée prise au fond d’une gamme de blues ?
Tout n’est pas réglé comme du papier à musique.
C’est plus souvent de l’origami.
As-tu besoin d’un ami ?
Toi, tu vois des montagnes à chaque colline.
Tu cherches à retourner dans ta boîte d’origine.
Et tu replies la carte n’importe comment.
Mais c’est plus souvent de l’origami.
As-tu besoin d’un ami ?
Parmi ces inconnus qui te frôlent,
Cette envie de perdre la tête sur une épaule.
C’est plus souvent de l’origami.
As-tu besoin d’un ami ?
|
||||
11. |
Un point bleu pâle
03:50
|
|||
Encore longtemps,
habiter la maison.
La seule que nous ayons.
C’est une armée d’oiseaux levée par des enfants
en train de jouer dehors, de courir dans les champs,
les genoux décousus.
C’est l’enfance perdue en un temps record.
Comme un point bleu pâle qui brille dans le noir,
Y’a quelqu’un dans le phare.
Y’a quelqu’un ?
Encore longtemps,
habiter la maison.
La seule que nous ayons.
C’est un grand voyage désorganisé
avec des inconnus qui rêvent de s’embrasser
dans les salles d’essayage.
C’est un film d’amour avec des cascadeurs,
On ne sait pas toujours si on est spectateur.
On ne sait pas tout court.
Ça dépend des jours.
Encore longtemps,
habiter la maison.
La seule que nous ayons.
C’est une terre rare qui nourrit la machine,
un canari perdu dans le fond de la mine.
Mais qui chante encore.
*Cette chanson est un hommage au travail de Carl Sagan et à son livre Pale blue dot. La fin du refrain est une paraphrase de Sagan qui nous rappelle de « préserver et chérir le point bleu pâle, la seule maison que nous ayons jamais connue ».
|
Streaming and Download help
If you like Patrice Michaud, you may also like:
Bandcamp Daily your guide to the world of Bandcamp