1. |
Je t'aime quand je mens
04:06
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Répète-moi une autre fois
ce que tu vois
quand tu regardes les nuages.
Rappelle-moi que c’est un éléphant,
un continent,
un nouveau paysage.
Si tu lances un sou dans la fontaine,
fais un vœux qui en vaudra la peine.
Même, même si,
je te mens quand je t’aime.
Même, même si,
je t’aime quand je mens.
J’ai fabriqué de mes mains
des portes secrètes
et des tunnels sous la Manche.
Pour éloigner les lendemains
qui ne seraient pas
pareils à ce que tu penses.
Dis papa, c’est quoi la couleur peau ?
Est-ce un vrai lapin dans le chapeau ?
Il n’y a rien que l’amour.
Allez, répète après moi !
Il n’y a rien que l’amour.
Dis-le moi plus fort que ça.
Il n’y a rien que l’amour.
Même, même si,
je te mens quand je t’aime.
Même, même si,
je t’aime quand je mens.
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2. |
La grande évasion
04:15
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Si je t’emmenais loin, loin de ta vie,
si j’avalais la clé, si
j’inventais l’alibi ?
Moi, j’ai souvent l’impression de jouer dans un film
que j’ai déjà loué.
Imagine.
Y’a une ampoule brûlée au-dessus de ma tête.
Envie de manquer de freins juste avant le ravin.
Nos cœurs hissés haut, on pourra niveler par le beau.
Moi, j’ai envie de la carte et du trésor,
envie de chauffer le dehors,
de shooter la Palme d’or.
J’ai dessiné le plan, la grande évasion.
Oh-oh-oh-oh !
C’est une révélation.
Y’a une ampoule brûlée au-dessus de ma tête.
Envie de manquer de freins juste avant le ravin.
Nos cœurs hissés haut, on pourra niveler par le beau.
Moi,
je t’aime et j’aime aussi ce plan.
C’est du génie
C’est fort
C’est fort
C’est fort
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3. |
1977
03:10
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J’ai écrit ton nom + le mien
dans le croche des Capucins.
En couleurs, pas loin de la grève.
Tsé, je suis jaloux de ton rouge à lèvres.
Quand tu passes m’embrasser
devant tous les gars de la shop,
juste le goût d’aller m’en vanter.
Heureux comme un chien dans une boîte de pick-up.*
Enlève-moi comme au cinéma !
Tu dis qu’on pourrait faire,
qu’on pourrait faire mieux.
Tu dis qu’on pourrait faire,
qu’on pourrait faire mieux.
Ils vont lancer dans le ciel,
ils en ont parlé aux nouvelles,
un voyageur qui ira jusqu’au bout.
Une carte postale qui parle de nous.
Moi, je sais, c’est évident, je sais
tout ce que j’aurais mis dedans.
Demande-moi, demande-moi.
Deux, trois, quatre jours de fête,
une couple de congés de tempête.
Demande-moi.
Des ch’min d’rang, des feux d’joie,
du bons temps, des passes-droits,
ton sourire pis des bonnes tounes.
Du gâteau pis des ballounes.
Non, rien de tout ce que t’haïs
juste plus de poésie.
Demande-moi.
Du vouloir, de la beauté,
des histoires et les clés de mon char.
Et à la place de l’hymne national,
je te mettrai ta photo de reine de carnaval.
Est-ce que tu voudrais me marier ?
Tu dis qu’on pourrait faire,
qu’on pourrait faire mieux
Tu dis qu’on pourrait faire,
qu’on pourrait faire mieux
*Cette phrase fut dite par Dédé Fortin en voyage lors d’un moment heureux de sa vie. Avec l’aimable autorisation des sœurs de Dédé.
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4. |
Ok maman
04:09
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Ta maison vidée de tous tes enfants.
C’est pas comme les oiseaux qui reviennent,
tu le sais ? Ok, maman.
Lentement, mais sûrement aussi, on aura fissuré l’atome.
Ne parle pas trop souvent aux fantômes,
tu le jures ? Ok maman.
Toi, Jeanne d’Arc, Jeanne Mance,
en mon cœur.
Et moi, qui ne comprenais rien, rien de rien,
quand tu me disais :
Meurs après moi, je t’en prie.
Ok, maman.
La mousson dans la cuisine tellement tu pleures.
Souvenirs aux couleurs de tes anciennes robes d’été.
Dis, maman, cherches-tu quelqu’un qui aurait encore besoin de toi ?
C’est un monde qui se perd si tu ne te sers plus de tes doigts.
Toi, Jeanne d’Arc, Jeanne Mance,
en mon cœur.
Toi, militante, résistante ordinaire.
Et moi, qui ne comprenais rien, rien de rien,
quand tu me disais :
Meurs après moi, je t’en prie.
Ok, maman.
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5. |
Vous êtes ici
03:36
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Je suis le petit roi,
je dis n’importe quoi.
Ma pelouse est parfaite.
J’ai fait cent fois le tour,
j’ai magasiné pour.
J’ai l’âge du bronze,
l’âge du bronzage.
Pas toujours eu la tête au-dessus du cou
depuis l’invention de la roue.
Et j’avance à crédit,
à grands tours de magie.
Tout ça finira bien par disparaître.
Abracadabra !
Et maintenant,
aujourd’hui,
vous êtes ici.
Rien de plus, rien de moins.
Quand on regarde assez loin,
tous les géants sont petits.
tous les géants sont petits.
Je veux polir mon image,
je veux faire étalage,
je veux m’acheter un drone
et filmer mon voyage
sur le chemin de briques jaune.
Et pourtant, chaque nuit,
je pleure et je me dis :
À qui ce cœur qui traîne dans la rue,
Parmi les milliers d’invendus ?
Et maintenant,
aujourd’hui,
vous êtes ici,
vous êtes ici.
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