We’ve updated our Terms of Use to reflect our new entity name and address. You can review the changes here.
We’ve updated our Terms of Use. You can review the changes here.

Le feu de chaque jour

by Patrice Michaud

/
  • Streaming + Download

    Includes unlimited streaming via the free Bandcamp app, plus high-quality download in MP3, FLAC and more.
    Purchasable with gift card

      $10 CAD

     

  • Compact Disc (CD) + Digital Album

    Includes unlimited streaming of Le feu de chaque jour via the free Bandcamp app, plus high-quality download in MP3, FLAC and more.
    ships out within 7 days

      $15 CAD or more 

     

1.
j’habite quarante heures rongées d’hypothèques. j’ai le corps du draveur pogné entre deux chèques. j’y laisserai ma peau et un paquet de nerfs. on en fera des manteaux pour tous les actionnaires. refrain y’a donc ben des cowboys pour ce qui reste d’indiens. je me sens étranger, un homme à prix modique, et je suis étranglé au milieu du trafic. si vous saviez mes envies d’aller mettre le feu, de brûler mes habits et faire mes adieux. refrain si la vie tenait pile dans une valise de char, je laisserais mon fossile et je gagnerais le nord. je rêve de grands yeux noirs pour cuire mon cœur de plâtre, pour allumer l’espoir dans le matin mulâtre. refrain un peu trop de cowboys pour ce qui reste d’indiens.
2.
tu avais les ongles longs, j’avais les ondes courtes, toi l’île et moi, le littoral. on a fait sauter le pont, croiser nos langues mortes, nos mécaniques générales. tu disais: oh ! mon bel ami. oh ! mon ange gris. pourquoi les jours sont si courts? je disais: oh ! ma belle amie. oh ! mon ange gris. pourquoi les jours sont si courts avec toi? comme si on vidait la banque, cette impression de manque. icare cherche son parachute. ma bouche est orpheline, ta peau de mescaline. reste là encore quelques minutes. pour me dire: oh ! mon bel ami. oh ! mon ange gris. pourquoi les jours sont si courts? je disais: oh ! ma belle amie. oh ! mon ange gris. pourquoi les jours sont si courts avec toi? [encore] j’ai pris ton coeur de corail. c’est vrai, je me suis fait mal mais tu restes mon trésor national.
3.
pendant que l’hiver ouvre nos lèvres, tu tiens mes yeux comme un feu de grève. je rêve des soirs où tu t’arranges, je pense aux endroits où tu te changes quand tu t’en vas briser des records. ici, la nuit est un carnivore. tu rends mes matins unanimes quand tu reviens comme dans les films. mais tu repars. moi, j’attends. j’attends que le printemps nous déshabille, que fondent nos empreintes. j’attends. j’attends que le printemps nous déshabille pour boire ton absinthe. pendant que l’hiver ouvre nos lèvres, l’argent que j’ai pas brûle de fièvre. les arbres se couchent sous tes pieds, la ville retient son respire. je n’ai plus de cœur et tout est fermé. je n’ai plus de cœur et tout est fermé. je n’ai plus de cœur. moi, j’attends. j’attends que le printemps nous déshabille, que fondent nos empreintes. j’attends. j’attends que le printemps nous déshabille pour boire ton absinthe. chercher le feu de chaque jour. prendre les sorties de secours. chercher le feu de chaque jour. j’irai consumer ton retour. chercher le feu de chaque jour.
4.
je cours comme un voleur, je n’sens plus la douleur. y’a plus rien d’important. je n’aime que le vent qui frôle les chevilles sous les jupes des filles. longtemps, filait ma chance par les sorties d’urgence. maintenant, je fais tourner un piano sur mon nez quand elle passe près de moi et partout à la fois. [et partout à la fois]. on dirait de l’amour. un appel au secours. y’a plus rien autour car moi, je cours après marie. je cours après marie. elle détruit l’ordinaire en mille éclats de verre. comme un grand dérapage, un doigt sur le crémage. à peine si je maîtrise, comme un orgue d’église. je ne sens plus l’hiver, les journées sans lumière. je filme au ralenti. je cours après marie. on dirait de l’amour. un appel au secours. y’a plus rien autour car moi, je cours après marie. [encore]
5.
tu passeras de nuit, sous les sentinelles, te glisser dans mon lit. petit criminel. à chaque chat, sa souris. tu auras des miracles au creux de tes mains et au bout de tes doigts pour tracer des chemins d’oiseaux. des éléphants à vélo. c’est vrai tout ça mais ne le dis pas à ta mère. grande nuit et petits jours. c’était vendredi et deux lignes rouges. sais-tu que tu feras des armées de jaloux quand tu grimperas pour me prendre par le cou? célèbre-moi sur les joues. j’imagine déjà l’allure de tes phrases. paraît que les chevaux rêvent de moteur à gaz. dis-moi tes secrets à voix basse. c’est vrai tout ça mais ne le dis pas à ta mère. attends-moi. grande nuit et petits jours. c’était vendredi et deux lignes rouges. courtes nuits mais grand amour. c’était vendredi et deux lignes rouges. tu passeras de nuit, sous les sentinelles, te glisser dans mon lit, garçon ou demoiselle.
6.
t’arrives en même temps que les clémentines et j’hallucine, tu goûtes pareil. dehors, le soleil se couche tout habillé et ton linge qui tombe à tes pieds. ma paye qui brûle le jeudi soir pour que t’oublies de t’en aller. ton corps est au quart de tour mais je reste toujours en banlieue de toi. et pis, tout à coup, tout s’arrête. tu rallumes les néons et ça tue la fête. j’sais plus comment être aussi près. comment être aussi près de toi et si loin de disneyland. et si loin de disneyland. ta robe retourne bien avant le matin sur tes épaules, elle sait le chemin. souvent, j’oublie que dehors existe encore, j’ai toujours un temps de retard. ma tête qui brûle le jeudi soir pour que t’oublies de t’en aller. je t’ai demandé d’partir, de ne plus se voir et tu t’es mise à pleuvoir. j’sais plus comment être aussi près. comment être aussi près. j’sais plus comment être aussi près de toi et si loin de disneyland. et si loin de disneyland.
7.
des heures à la traîne et le désir qui se fait rare. quand ça adonne. travail à la chaîne pour mieux retenir nos années de gloire et changer la donne. retrouver le feu qui nous mangeait des yeux. m’espères-tu ? m’espères-tu autant que je t’espère ? serais-tu d’humeur pour refaire la ride ? te refaire la cour, rougir ton visage. partir la rumeur que bonnie and clyde sont de retour dans les parages. faire jouer jusqu’au bout le best of de nous. m’espères-tu ? m’espères-tu ? m’espères-tu autant que je t’espère ? [encore]
8.
je partirai bien avant la remise des médailles. je serai au premier rang le jour de mes funérailles. ai-je bien rendu service? suis-je resté pacifique sous les feux des artifices et des chars allégoriques? je me demande souvent qui est celui qui dessine, qui trace tous les mouvements de cette danse de figurines. je savais, petit garçon, reconnaître les méchants. ils n’avaient jamais de prénom et repartaient les pieds devants. ils déposeront mon corps devant les yeux de mes frères, couché dans un coffre-fort sous des hommes ordinaires. ils déposeront mon corps, les yeux de mes frères, sous des hommes ordinaires. on se lestera de plomb, on se cherchera la haine. camarades des légions de soldats de porcelaine. dans les joues creuses du jour, le cœur en chien de fusil, j’attends que ce soit mon tour, j’attends que ce soit fini. ils déposeront mon corps sous les yeux de mon père, couché dans un coffre-fort sous des hommes ordinaires. ils déposeront mon corps, les yeux de mon père, sous des hommes ordinaires. ils déposeront mon corps sous les yeux de ma mère, couché dans un coffre-fort sous des hommes ordinaires. ils déposeront mon corps, les yeux de ma mère, sous des hommes ordinaires.
9.
je n’ai pas le temps pour notre avenir. je marche au flair. je suis prospère et sur la coche. c’est au plus fort la porsche. on ne s’en fait pas avec l’avenir. on aura chaud, ce sera beau, bébé! comme le crash du concorde. oh ! ma chérie. on fait son paradis! je n’ai pas le temps pour notre avenir. je fais le mort, j’ai mon confort. on est si bien sur le bras canadien. dans mon pays, on fait son paradis! je n’ai pas le temps pour notre avenir mais j’ai un deal, c’est comme une île toute en plastique, au large du pacifique. pour oublier nos malheurs à venir, je te marierai sur le rivage et tu seras belle dans ta robe camouflage. c’est tout compris, on fait son paradis! on ne s’en fait pas avec l’avenir. on aura chaud, ce sera beau, bébé! comme le crash du concorde. oh ! ma chérie. on fait son paradis!
10.
je suis chien, je suis fauve, je n’attendais que toi. moi, je m’en viens me frotter comme un chat et mon corps se réchauffe à ton cœur angora. c’est toujours comme ça quand tu r’viens à maison. depuis toi, tout s’éclaire, ça brille comme de l’or. je suis fou braque comme un jeune labrador et je sors dans la rue pour crier que t’es revenue. c’est toujours comme ça quand tu r’viens à maison. c’est comme si l’toréador revolait enfin dans l’décor. comme si la flore laurentienne se vantait dans tes yeux amoureux. après nous, le déluge. y’a vraiment rien qui urge. c’est toujours comme ça quand tu r’viens à maison. là, il pleut dans cuisine comme sur l’océan. c’est la dérive de tous les continents et mon cœur antarctique ne bat plus sa musique. c’est comme ça quand tu r’viens pas à maison. c’est comme ça quand tu r’viens pas à maison.
11.
sur ma table de travail, je ne travaille jamais. je n’ai sous la main que des armes blanches, des romans noirs. et je cherche encore le chemin qui fait le tour, celui qui fait l’aller-retour de la tête au cœur. le frigidaire jouit dans la cuisine. la vie n’est pas juste. la mienne se prend pour un hiver. les oiseaux gèlent en plein vol, n’iront pas vers le sud, ne prendront pas l’altitude. ils perdent la bataille et s’écrasent dans la faille. à cause. à cause que j’ai dans le corps un arbre qui penche, comme un arbre qui casse dans le chemin et puis plus rien ne passe le mur d’hadrien ni la faille de san andreas que je traîne à l’intérieur. dehors, les garçons se tirent dessus, les doigts en l’air, comme toujours. on déguise les flounes en filles, les filles en femmes. c’est l’halloween à l’année longue. c’est le désert dans ma chambre et john fogerty gueule qu’il est né dans la swamp. on est tout trempe. on est tout seul. à cause. à cause que toi, les hommes t’aiment en file indienne quand tu déshabilles la lumière. les uns se pâment, les autres brament, te montrent leur char et leur charme. moi, je n’ai que ma tête de picasso et les restants d’un vieux pick-up. mais tu demeures la cible de mon œil carabine. sur ta peau caraïbes, comme un vase de chine, je faisais mon possible dans tes nuits harlequines. chercher ta route de la soie, de la tête au cœur. tu passes encore en silence. sous-marin allemand sous les eaux de mon bain, sur la géographie de ton linge qui traînait dans ma chambre. tu m’as échappé et je suis brisé. la guerre est finie. sur ma table de travail, je ne travaille jamais. je n’ai sous la main que des armes blanches, des romans noirs. si tu me cherches encore, regarde dans l’atlas, regarde au centre, regarde au fond des cendres. je suis là, dans la faille de san andreas.
12.
même si le vent devient malin, un squall à coucher les sapins, je marcherai jusqu’à ce que je tombe. jusqu’à ce que je tombe. même si nous sommes des milliards à vivre sous les miradors, je marcherai jusqu’à ce que je tombe. jusqu’à ce que je tombe. mais s’il fallait que je m’écarte et que la nuit me prenne sous la neige, mon cœur se rongerait la patte. il finira par se sortir du piège. même si ma langue est aux arrêts, un double fond sourd et muet, je parlerai jusqu’à ce que je tombe. jusqu’à ce que je tombe. même si tu perdais mon chemin, mon cœur mènera du train. je t’aimerai jusqu’à ce que je tombe. jusqu’à ce que je tombe. refrain même si le vent devient mauvais, un squall à coucher les forêts, je marcherai jusqu’à ce que je tombe. jusqu’à ce que je tombe. refrain

about

j’aimerais d’abord remercier andre papanicolaou d’avoir sauté à deux pieds joints dans cette aventure. merci pour tes idées, pour tes «go!» et tes « pas sûr…», pour ton talent, ton goût, ton scotch, son goût,
ton sous-sol et ta chambre d’ami. un grand merci à georgia et sofia pour avoir accueilli l’étranger [que je ne suis plus]. | je veux remercier
catherine simard et l’équipe spectra pour la confiance, l’enthousiasme et l’énergie déployés sur ce projet. | un merci sans fond à richard
pelletier, ami et conseiller, à lire dans le désordre. pour tout. la route fut belle. | distingués remerciements à ghyslain-luc lavigne, simon
blouin, mark hébert, françois lafontaine, audrey-michèle simard et tous mes musiciens de feu.|merci à salomé leclerc; un vieux souhait enfin réalisé. |merci à michel-olivier gasse, auteur, musicien et grand
lecteur pour avoir jeté de belles lumières sur mes textes.|merci à michel rivard, athlète olympique en ping-pong de chansons fraîches. |merci à xavier brisson, grand artiste, pour ton bonhomme. |merci aux gens qui aiment mes chansons, achètent mes disques et viennent voir mes spectacles. vous me faites vivre [dans tous les sens du terme]. |merci [à l’avance] aux diffuseurs qui donnent une portée à mes histoires. hâte d’être chez vous.
un merci hors-norme à mes amis et ma famille pour le support bétonné et les encouragements à rallonges. |merci à ma mère, mon père et ma sœur. pas besoin de mots ici.|merci nadine. comment tu fais, je n’en sais rien. on dirait de l’amour. et c’est réciproque. | loïc, mon garçon, tu chantes et tu danses si bien qu’on en rit / on en pleure. je compte sur toi pour apprendre tout ça à ton frère / sœur. ok ?

credits

released February 4, 2014

ce disque a été conçu, couvé puis rendu à terme au sous-sol grec et au studio piccolo.
Patrice Michaud :voix, guitares
Andre Papanicolaou :guitares, pedal steel, mandoline, pianos, synthétiseur, percussions et chœur
Simon Blouin : batterie, percussions, chœur
Mark Hébert : basse, chœur
François Lafontaine : piano, wurlitzer, synthétiseur
Audrey-Michèle Simard :voix, percussions
Benoît Paradis :trombone, arrangement de cuivre sur QUAND TU R’VIENS À MAISON
Dave Carbonneau :trompette
Guillaume Bourque :clarinette
Loïc Michaud :tambourine-chenille
Salomé Leclerc :voix sur Le feu de chaque jour et M’espères-tu ?
la participation de salomé leclerc à cet album a été rendue possible grâce à l’aimable autorisation de la société les disques audiogramme inc.

Direction artistique : patrice michaud | andre papanicolaou
Réalisation : andre papanicolaou
Arrangements : patrice michaud | andre papanicolaou
Prises de son et mixage :ghyslain-luc lavigne
Prises de son additionnelles : andre papanicolaou
matriçage :marc thériault, le lab mastering
Photographie et conception graphique : amélie gagné (ameliegagne.ca)
administration de la production :richard pelletier, pixelia

license

all rights reserved

tags

about

Patrice Michaud Montreal, Québec

contact / help

Contact Patrice Michaud

Streaming and
Download help

Shipping and returns

Report this album or account

If you like Patrice Michaud, you may also like: